Le public l’a choisi à 52.6% : Quentin est le
grand gagnant de cette Star Academy 2008. Au terme de 4 mois
d’aventure, la « machine à gagner » remporte donc un million d’euros,
et l’assurance d’enregistrer son premier album. A peine rentré de
Dammarie-les-Lys, le jeune Varois planche déjà ses titres, et ne
s’offre pas de repos : la peur des spectres Magalie Vaé et Cyril Cinélu
sans doute... En toute franchise, Quentin revient sur son aventure Star
Academy, sur les reproches qu’il a pu essuyer, et sur son avenir
musical...
Emilie Lopez : Après 4 mois d’aventure, vous
êtes le vainqueur de cette Star Academy 2007. Pensiez-vous pouvoir
décrocher ce trophée tant convoité ?
Quentin : Pas du
tout ! Lorsque j’ai été sélectionné, je me suis dit « J’y vais pour
gagner ! ». Et quand j’ai rencontré mes camarades, je suis vite
redescendu sur terre. Avec le niveau de certains, j’ai perdu confiance
en moi ! Je ne voyais vraiment pas comment j’allais réussir à aller au
bout de l’aventure... Une fois franchie l’étape de la tournée, j’étais
déjà aux anges ! Après, tout c’est enchaîné à une vitesse folle. Puis,
il y a eu cette victoire hallucinante !
Emilie Lopez :
Lors de la finale, on vous a vu particulièrement ému de cette victoire,
allant jusqu’à vous effondrer sur scène. A quoi pensiez-vous, à ce
moment précis ?
Quentin : A vrai dire, à rien du tout !
C’est un moment unique. Beaucoup m’ont dit que j’en avais trop fait. Ce
qui m’a beaucoup fait rire ! Avant le verdict, j’étais déjà en larmes,
parce que c’était la fin de quelque chose d’intense, d’une pression
énorme, et que tout retombe d’un coup. Puis quand Nikos a dit mon nom,
je me suis effondré, c’était juste énorme !
Emilie Lopez : Vous avez décidé de dédier cette victoire à Grégory Lemarchal. Pour quelles raisons ?
Quentin
: Cette année, dès les castings la production a beaucoup parlé de
Grégory, insistant sur le fait que cette Star Ac’ 7 lui serait dédiée.
Je trouvais cette idée excellente, car cela me semblait important de
faire « vivre » Grégory, même s’il est, quoi qu’il arrive, toujours
avec nous. Au final, j’étais déçu de voir que ce n’était que des
paroles en l’air, car ce n’est pas du tout ce que j’ai ressenti pendant
l’aventure, à part le temps d’un prime. Donc je me devais, en tant que
« petit » gagnant, de lui dédier cette victoire.
Emilie Lopez : On vous avait senti particulièrement ému pendant ce fameux prime « Spécial Grégory Lemarchal »...
Quentin
: Contrairement à ce que l’on a pu dire de moi, je ne suis pas exhib’,
je n’aime pas montrer mes sentiments. J’ai toujours peur que l’on me
dise que ce soit surjoué. D’ailleurs, on ne m’a jamais vu pleurer dans
le château, sauf dans les toilettes où je me planquais ! (rires) Mais
il est vrai que pendant le prime pour Grégory, j’ai eu énormément de
mal à contenir mon émotion.
Emilie Lopez : Malgré ces précautions, beaucoup vous ont reproché votre manque de sincérité.
Quentin
: J’en ai vraiment été affecté au début. C’est quelque chose de très
dur à entendre, et cela devient difficile de gérer le fait d’être
incompris. Mais après réflexion, je me fous pas mal de tout ce qui a pu
être dit sur moi. Le plus important, c’est d’être honnête avec
soi-même. Je ne suis pas comédien, je ne sais pas pleurer sur commande,
et je sais que je suis sincère.
Emilie Lopez : Qu’avez-vous à répondre à vos détracteurs ?
Quentin : « Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis ! ». Donc apprenez à me connaître avant de me juger.
Emilie
Lopez : Certains académiciens, Lucie et Jérémy en tête, ont tenu des
propos assez durs à votre égard suite à leur sortie du château.
L’ambiance de la tournée ne risque-t-elle pas d’être tendue ?
Quentin
: Je n’ai pas voulu me mettre trop au courant de tout ce qui a pu être
dit. Mais si c’est le cas, il y aura forcément des règlements de
comptes ! Même si je ne suis pas du genre rancunier, et que je me
contiens beaucoup, au bout d’un certain temps, je peux devenir méchant.
Et quand ça pète, ça fait mal !
Emilie Lopez : A l’inverse, vous étiez très proche de certains de vos camarades, dont Claire-Marie...
Quentin
: Je tiens à préciser qu’il n’y a pas eu coup de cœur, mais plutôt un «
coup d’amitié » entre nous deux. C’est ma grande pote ! Et c’était, de
plus, la dernière fille. Or je suis en manque constant de câlins...
Sans aucune arrière pensée bien sûr !
Emilie Lopez : Du
côté des professeurs, les clashs entre vous et Raphie étaient légion à
chaque débriefing. Vous semblez pourtant énormément vous apprécier.
Quentin
: Avec Raphie, j’ai fait une vraie différence entre l’artistique et le
relationnel. Pour être exact, artistiquement, on ne s’aimera jamais.
Car elle dit les choses super franchement, et je suis un petit con !
(rires). Mais humainement, je pourrais me marier avec elle ! Elle est
sincère, me fait vraiment délirer, et assume tout ce qu’elle dit et
fait...
Emilie Lopez : Comment se déroule l’après-Star Ac’ pour vous ?
Quentin
: C’est le bonheur ! Je fais exactement ce que j’aime, à savoir
travailler avec les attachés de presse pour la communication, avec la
maison de disque pour tout le côté artistique, avec TF1 pour le
marketing et la promo, ainsi qu’avec Glem concernant la tournée... Ce
sont toutes les facettes de ce métier, et ça me passionne !
Emilie Lopez : Avez-vous déjà commencé à réfléchir à l’orientation de votre album ?
Quentin
: Oui, j’ai envie de me mettre tout de suite au travail, parce que
c’est maintenant que ça se passe ! D’ailleurs, j’ai eu rendez-vous ce
matin avec la maison de disque, et ça va dans ce que j’aime. Cela
risque d’être étonnant, dans le sens « différent » du terme...
Emilie Lopez : Ne craignez-vous pas un certain manque de liberté pour votre album ?
Quentin
: Bien au contraire, la maison de disque m’en laisse beaucoup. Mais il
faut dire qu’ils n’ont pas trop le choix, parce que je suis très chiant
! (rires) Pour l’instant ils écoutent ce que j’ai à dire, il y a un
vrai travail d’équipe, donc je suis content.
Emilie Lopez : Il était prévu que Will I Am le produise. En savez-vous un peu plus ?
Quentin
: Je ne pense pas que cela va se faire. Il faut dire que ce n’est pas
du tout pour moi, même si j’ai énormément de respect pour ce qu’il
fait... Ce serait peut-être plus pour Mathieu.
Emilie Lopez : Si l’opportunité vous était donnée de choisir, qui aimeriez-vous voir participer à l’élaboration de votre album ?
Quentin
: Si je me permettais à rêver, je dirais David Guetta, Peter Cincotti,
Michael Bublé, Joachim Garraud... Ainsi que Paul Anka, ce serait
l’apothéose !
Emilie Lopez : Au vu des flagrantes
contre-performances des deux derniers gagnants de la Star Academy,
n’avez-vous pas quelques appréhensions pour votre album ?
Quentin
: C’est vrai que j’y pense, et ça a tendance à me faire « travailler la
tronche »... Mais je préfère prendre ça comme un challenge. Je n’ai pas
vraiment le droit à l’erreur, et je vais tout faire pour y arriver...
Je sais ce que je veux, je sais ce dont j’ai envie, et j’assume !
FIN DE L'INTERVIEW